Ça suffit Tu t'arrêtes Plus de bruit, Plus de fête Au matin A la rose Mon malin Prends la pose Ça suffit Tu m'énerves Plus de bruit Que de rêves Mon malin A tes lys Bon matin Tournevis Ça suffit Tu m'excites Sans un bruit Tu existes! Avec ta clef A molette Va visser Des violettes Ça suffit Tu irrites Sans un bruit Tu hésites Ton marteau Tapera Coquelicot Pauvre idiot Ça suffit Tu hérites Sans un bruit Tu imites Ça suffit Ça suffit Ça suffit Sans un bruit! Haut de page Vers le livre d'or M'écrire LIESSE
De ton absence Ou ta présence, La différence Est le silence. Et ma faiblesse Et ma tristesse Tout en finesse Rêvent caresses. A ta prudence Laisse la chance De voir l'essence De sa naissance. A ma déesse Toi ma détresse Laisse la liesse Et l'allégresse. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire TOUT LE MONDE LE SAIT
Tout le monde le sait, Lorsque le bateau coule Tout le monde le sait Les mouettes roucoulent Tout le monde le sait Que c'est le capitaine Tout le monde le sait Qui a écrit la haine Tout le monde le sait Ce sont les rats qui quittent Tout le monde le sait L'endroit où ils habitent Tout le monde le sait Capitaine mourant Tout le monde le sait Sur son bateau coulant Tout le monde le sait Que dans la solitude Tout le monde le sait Qu' ici naît l'inquiétude Tout le monde le sait! Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Que le temps passe plus vite Pour qu'à la fin sonne l'heure De te retrouver sans leurre Et que mes bras t'abritent En leur étroite chaleur, En leur lointaine douceur Viens vite quand je t'invite. Tu as de ma solitude Décidé de l'avenir Dessiné le devenir Sans la moindre turpitude Mais sans me laisser le choix, Et en me laissant sans voix Il me faut l'habitude Tu disais alors que nous Serions amis, plus tard... Jamais amants, trop tard... Et tu m'as pris pour un fou J'ai pleuré, pleuré, pleuré, Jeté ta lettre au panier Dans la tête un esprit flou Et puis tu es revenue J'en avais gardé l'espoir D'un très beau jour te revoir Et tu es venue plus nue Que je ne l'osais rêver Et j'étais prêt à t'aider Et à t'aimer sans bévue Demain sera aujourd'hui Demain sera pour toujours A toi, à moi mon Amour A nous la liesse à l'envi Parce qu'entre nous est née Cette confiance méritée Qui partage les soucis Haut de page Vers le livre d'or M'écrire QUATRE BAISERS
Un baiser sur ton sourire Y fera pousser des fleurs, Ornera tes yeux de rires, D'étincelles de bonheur. L'autre posé sur ta joue Fera naître des rougeurs De plaisir que tu avoues, D'une partagée chaleur. Le troisième sur ton front Parcourra tout ton corps D'une infinie émotion Et le quatrième encor Que je ne sais où poser Fera penser à aimer... Haut de page Vers le livre d'or M'écrire SENS
Ce que tu crois Ce que tu sais Est à l'endroit A tout jamais Ce que tu vois Ce que tu sens Reste pour toi Très important Ce que tu goûtes Que tu entends Te laisse un doute Que tu défends Laisse tes sens Guider ta vie Laisse tes sens Voir tes envies Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Je me souviens tes yeux S'allumant de tous les bleus De l'azur inespéré. Il faut dire que j'avais paré De mes vers notre rencontre, De ces vers que je te montre. Je me souviens ta douceur Dans mes bras à la chaleur Du printemps nouveau-né. Il faut dire que j'avais aimé Cette forêt pour te transmettre Que de t'aimer j'allais promettre. Je me souviens ton câlin S'éveillant au matin malin D'un je t'aime susurré. Il faut dire que je l'ai glissé Au creux de ton oreille Ma mie merveille. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Le soleil levant Orna tes yeux De tous les bleus D'azur se mirant Au soleil levé Ton regard brillant Orna le ciel riant De mes rêves azurés Au soleil couchant De crépuscule teinté A tes yeux désirants Ornera la bleuté
Au soleil couché Ton sourire de braise Mon corps apaise Ton corps doré. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire ORAGE
La patience n'aura de force que l'orage Qui illumine le ciel de ses éclairs Pareils aux fureurs, loin sous terre, des enfers Lointain imaginé, merveilleux paysage L'espoir n'aura de force que voyage Au sein des flots, des déserts, des mers en dévers Des rêves en partance vers l'au-delà d'hiver Dessinant au ciel des montagnes de nuages Et la vie futile n'aura pour toute essence Que l'entretien facile de ta renaissance Si tu veux bien ma Mie croire mon Amour
Et regarder, venir avec moi alentour A l'horizon de mon espoir, de ma patience Regarder au ciel l'orage faire abstinence Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Soudain le vent prit la tempête Aux bras et l'enleva d'ici bas Comme s'il avait perdu la tête Sous ses allures de trépas. Il forgea l'ouragan, Prépara le cyclone Comme le vent d'autan A l'aube de l'automne. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Tu as vu un jour passer au loin Un bateau ivre qui mit l'envie En ton corps plein de chagrin malin De quitter le port envers la vie. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire AMOUR A MORT
D'avoir si souvent flirté avec toi, la Mort D'avoir si souvent senti tes mains qui effleurent Mes joues couvertes de larmes qui pleurent, pleurent Senti ton souffle m'envelopper tout le corps, Je t'ai confisqué ta faux sans aucun remords, Cassé l'horloge qu'elle ne sonne plus l'heure, Afin que plus personne jamais tu n'apeures, Je t'ai prise dans mes bras, prise en mon décor J'ai ôté ta cape et ton chapeau, réveillé Le vieux souvenir sur ta peau des caresses, Je t'ai retrouvé tes seins perdus et tes fesses Et tes jouissances et ta sensualité. Maintenant je sais que tu voudras revenir, Et qu'avec moi pour toujours tu viendras dormir. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire AZURS Prenez mon Amour, Pendez-le haut et court, Regardez-le se balancer Au bord de l'éternité
Regardez mon coeur de braise Du haut de la falaise S'éparpiller façon confetti Dans un tourbillon d'ennui Voyez encore la mante Promener dans la fiente, La mante religieuse, La fiente des mouettes rieuses Et n'oubliez pas le flot Qui dans son patient clapot Ira rejoindre à l'horizon Le ciel et ses frissons D'Azurs. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Haut de page Vers le livre d'or M'écrire MA FILLE ET MOI
Quand Le plus grand des espoirs maigrit, Le plus grand désespoir m'aigrit. Quand Le sot l'ayant dit trop, Le soleil en dit trop. Quand Le nu âgé tint celle d'amour parée, Le nuage étincelle d'amour paré. Quand Au temps dis-je: "errez, Eve reste", Autant digérer Everest. Quand Dépourvu de salaire, Des pourvus de sale air
Quand Le vernis et bois, Le vers nie et boit. Quand Une soucoupe volante de morts pions, Une sous-coupe vaut lente de morpion. Quand Une cruche minée fait: "les pompiers!", Une crue cheminée fêlée pond pieds. Quand L'art moire et l'étain lobe, L'armoire, elle, éteint l'aube... Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Et j'attendais à l'horizon D'enfin voir le jour Où naîtrait la chanson Qui dirait notre amour. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire FAIM DE LOUP
Lécher d'un regard ton visage Et dévorer tes yeux Et partir en voyage Sur l'onde de tes cheveux Dans leur faim de loup Fermer tes paupières, Tes lèvres d'un baiser Les iriser de lumières Et puis les aimer Dans leur faim de loup Te voir en poupée Barbie Envie de te déshabiller Découvrir ton corps ma mie Et ta peau, les caresser Dans leur faim de loup. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire LE ROITELET SOUS LE CHENE DU ROSEAU (D'après Jean de la Fontaine)
Roitelet, petit oiseau Si léger fardeau Sur la tête de l'aigle royal Tu sus si bien en faire ton féal Pour monter au plus haut Tu seras le roi des animaux Bête concours, dame nature De vouloir à tout prix Connaître l'aventure Des grands et du petit Le chêne dira au roseau Que le roitelet est un pesant fardeau Qu'en serait-il de l'aigle Sur les frêles épaules Du roitelet faible? Que de querelles mes agneaux Quand le loup tire sa force Du pauvre roseau Qui pourrait voir son écorce Écrasée par le chêne qui tombe de haut. Mais d'où vient ce vent? Est-il issu du néant? Il faudra savoir qui assassine Dans le monde et son décor Celui de qui la tête au ciel était voisine, Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire JE VOUS SALUE Je vous salue Marie, mère de glace Qui avez préféré à prendre dans vos bras Laisser à la crèche en lieu et place Et confier à l'âne gris et au bœuf gras L'ange ressuscité pour ne pas qu'il trépasse Je vous salue ma mie, mer de glace Qui avez préféré à me retourner l'écho Montrer votre grandeur et vos abîmes d'espace Et confier à la blanche neige mes sanglots Ou graver dans les névés l'éternité qui passe Je vous salue ma vie, de guerres lasse Qui avez préféré à me retrouver pendu Me montrer les ficelles qui enlacent Celui qui croyait son amour perdu, A jamais disparu sans laisser de trace. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire BONHEUR
Ce bonheur, bonheur qui m'assaille Mérite, mérite bien ripailles Loin, au loin de la faille De toutes représailles Ce bonheur, bonheur qui m'accueille Mérite, mérite bien mille feuilles Loin, au loin le chèvrefeuille Pour que ses vers je recueille. |
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