TOILE NAISSANCE
Du centre s'évade un brun soleil Naissance d'une gaie spirale Cœur de labyrinthe et de dédales Milieu d'une nuit d'éveil
A droite, à gauche, autour Violentes étincelles colorées De rouges et de sang dorées Du brun soleil allez faire le tour
La chaleur des orangers Vous fera virevolter Au tableau de vos maîtres
Aux horizons célestes Près des âmes funestes Que vous ne saurez jamais être Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Des amours palimpsestes Toujours recommencées Romancer les restes D'espoirs devenus fumées
Amour palimpseste Ici palindrome Requin anagramme Faiblesse contre pétrie Haut de page Vers le livre d'or M'écrire HARMONIES
Avec de la musique au cœur Des harmonies toutes en couleurs Des symphonies toutes en douceurs Pour des mélodies pleines de chaleur Haut de page Vers le livre d'or M'écrire COULEURS DU TEMPS
Les larmes sanguines Marqueront à jamais Ce visage, hier si gai, De traces pourtant fines Dessinées avec l'élégance Des plus fins pinceaux Maniés avec l'arrogance Qui conduit au repos
Éternel Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Moi j'ai volé à l'horizon Les traits de ma mémoire Pour y écrire quelques chansons Qui diraient notre histoire
Moi j'ai posé à ma passion Des photographies toutes noires En attendant l'illusion De pouvoir toujours y croire
Moi j'ai construit à ma façon Nombreux meubles et armoires Pour y ranger ma raison Qui devenait illusoire
Moi j'ai pendu à tous les sons Des armes tues et des guitares Tous les frissons, leurs vibrations Des magiciens et leurs grimoires
Moi j'ai perdu à l'horizon Mes nuages et leurs moires Mon foyer et ses tisons Qui disaient notre histoire Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Les cristaux de neige naissent au sein des yeux Du ciel qui protège les sommets majestueux Tombent les blancs flocons aux cimes déjà blanches Lente accumulation préparant l'avalanche Qui tuera en silence au printemps revenu Celui à la chance de marcher pieds nus, D'enfin rejoindre au ciel le trismégiste Hermès Et dans un goût de miel aux parfums népenthès Tomber dans la crevasse, retrouver l'utérus Aux odeurs de glace, ô lointaine Vénus! Les immenses névés accrochés à l'adret Périront à l'été, deviendront feux follets Dont l'advection ira hanter, mornes plaines, En guise de trépas, les souvenirs de haine. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire AVALE ET RIS
Il faut savoir ce que valent et rient Les fleurs des bois qui pleurent des fois Dans des alleux comme sont tes bras Et tes yeux d'émeraudes bleuies
Il faudra trouver loxodromie Pour naviguer, arriver vers toi Suivre les perséides des rois Pour enfin trouver l'épiphanie
Mercure, Hermès, Vénus, guidez-moi, Chrysomèle aux couleurs bon aloi En m'évitant toutes priapées
A moi, l'amoureux primesautier Rêvant des edelweiss enneigées, Étoiles-d'argent quand vient l'été. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire HORIZON
Nobles amours aux fugaces tiennes mêlées Grandiront, grandiront -même morganatiques- Resteront, resteront -même platoniques- De grands océans et, contre vents et marées, Allumeront l'horizon.
Il eut fallu qu'un soir, au creux de ma mémoire Surgissent, surgissent -même très romantiques- Reviennent, reviennent -même très impudiques- Les océans d'amours, tels de vieux grimoires Pour enflammer l'horizon.
Mon amour et le tien, curieuse de ma neige Tomberont, tomberont -même sans Antarctique- Tourneront, tourneront -même sans vent panique- Dans de grands tourbillons, dans de curieux manèges Pour éteindre l'horizon. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire LE BAL DES PERDANTS
Avec seules armes des idées Dans une guerre sans aucun habit Sans uniforme ou moindre merci Solitude aux larmes desséchées
Que de querelles désabusées Sans haine sans poudre ni fusil Les amours trahies sortent du lit Fleuve de larmes accumulées
Grand combat aux ailes déployées Simulant bataille de tranchées Profondes blessures au défoliant
D'une trop longue belligérance Née de la tristesse du silence D'une peur intestine tuant tant. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire A.L.N
I Elle était dans sa robe immuable Cette fille la belle amie de mon copain Quand nous avons partagé un soir agréable Et quelques regards échangés regards d'airain
Point de poker ni de tarots mais il te fallait le jeu Pour découvrir de quoi mon moi était fait Aller plus loin que la profondeur de mes yeux Et révéler derrière mes cheveux qui j'étais
II Tu étais dans sa tête l'amie de mon copain J'étais accompagné de ma meilleure amie Il et elle essaieront de nous séparer en vain Sentaient-ils déjà jalousement nos harmonies?
Il était un soir il était une fois Autour de la table vous étiez réunies Et mon copain et moi étions plein d'émois Quand tu me proposas une histoire infinie
III Il fallait qu'en long en large je te conte Comment serait la forêt qui nous accueillerait J'avais vingt ans à peine et point de honte A dire comment l'avenir j'imaginais
Dans ma forêt profonde aux larges futaies Tu trouveras dans l'espace des airs de liberté Quand des clairières les plus belles odeurs fumaient Aux rythmes des thyms des fougères arômes exhalés
IV Au détour du ruisseau que je décrirai Tu devineras ma sensualité mon sexe De chutes cascades torrents étoilés Rosées gouttelettes douceur sans complexe
Tu y devineras ma douceur ma sensibilité Mon art de caresser ton corps blanc doré Et tu voudras déjà dans mes bras te serrer Je voudrais te prendre et déjà t'aimer
V Loin dans la forêt une vieille chaumière Aura une large cheminée qui fume Témoin d'un intérieur qui depuis toujours et naguère Eloigne le mal et met au loin les brumes
Tu y verras bien sûr mon attachement A ce foyer que je ne veux pas brûlant Mais que je voudrais voir flamboyer à nos côtés Imaginant déjà l'aube d'un amour prohibé
VI Plus tard plus loin encore il y aura la clef Que je trouverai dénicherai utiliserai Tu verras dans ce bout de ferraille usé Mon attachement à la pécuniaire vérité
Tu comprendras bien vite rapidement Que nul coffre fermé n'enfermera ma sensibilité Et que ma chaumière restera ouverte au firmament Qu'il n'est nulle serrure cadenas pour fermer mon cœur liberté
VII Au bout du chemin tu me proposeras De rencontrer ce mur symbolisant la mort Afin de savoir comment je passerais de vie à trépas Et je crois t'avoir fait rire au sein de ton décor
Et même peut-être avoir emporté ton amour En exprimant froidement et sans détour De quoi te faire me considérer démiurge Quand je soulagerai au pied du mur un besoin qui urge. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire POUR GILLIAN
De l'eau de pluie, de l'eau de là-haut Devint de l'eau de vie d'azurs colorée Tombant des nébuleuses en gouttelettes de rosée Pour faire se rejoindre le firmament et les ruisseaux
De l'eau de pluie, de l'eau de là-haut Viendra l'eau de vie sur les terres desséchées Unir sa force à la semence fraîchement plantée Pour faire naître à l'été les blés les plus beaux
Et les ruisseaux se feront rivières et même océans Donnant ainsi à la goutte d'eau allure de géant Dame nature mettra dans tes yeux quelques larmes
Aux couleurs de l'azur tombé en eux Pour y fleurir les plus beaux printemps heureux Que seul peut offrir un enfant sans armes. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire A LUCIE
Il est plus de printemps Dans une histoire d'amour Que dans un vol d'hirondelles Au passage éphémère.
Dans tes yeux Lucie Se lit depuis toujours L'avenir qui commence Demain. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire A LUCIA
É più primavera In una storia d'amore Che in un volo di rondini Dal passaggio effimero.
Nei tuoi occhi Lucia Si legge da sempre L'avvenire che comincia Domani. (Merci à Paola...) Haut de page Vers le livre d'or M'écrire NEVE
D'une espèce de nivéal Naîtra au sein des glaces Quelque statue fugace Sans moindre rival
Des neiges toujours féal Malgré froides grimaces Jamais de guerre lasse N'oubliera l'idéal
De ces glaces de cristal Jaillira l'esprit fœtal Qu'un jour chère Aphrodite
Nourrira de larges horizons A l'aube qui palpite Pour naître Pygmalion. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Il y avait dans ces étoiles, à la Grande Ourse Des sourires qui résonnent des lendemains Chantant tels gouttes d'eau claire au creux des mains Vifs météores filant éphémère course
Il y avait dans tes yeux bleu de grande source Des étoiles qui étincelaient le matin Et se riaient de tous les nuages malins Illuminant plus que l'or de toutes les bourses
Quelle métempsycose fera retrouver Dans le large espace interstellaire lunaire Ces sources de vies, sources d'eaux claires de la Terre
Continue ton cycle dans le ciel étoilé O lune! Traverse encore scorpion balance Pour finir au taureau et trouver délivrance. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire AIME, AIME
Un amour qui étincelle Sera bien capable à lui seul De sortir quiconque du linceul Dans lequel il sommeille Allume tes yeux Bats ton cœur Stoppe avoir peur Aime, aime au mieux Un amour qui vole Aux cieux les étoiles Pour mettre farandoles Dans tes yeux sans voile Ton corps affolé De plaisirs ignorés Stoppe avoir peur Aime, aime au mieux Pourquoi les avoir prisent Ces étoiles qui brillent Sinon pour les éteindre A ton horizon malingre De césures déplacées Aux nébuleuses affairées Stoppe avoir peur Aime, aime au mieux. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire MY HEART
I want to die It's just because I love you
It's only one house To dress your eyes In white satin I love you
It's only two arms To show in your life At the top of the sky Or the Milky Way I love you
It's only many stars To say everybody Our baby live I love you
It's just because I want to live I love you.
But where is My heart? Haut de page Vers le livre d'or M'écrire À venir
Sous ton sourire Dentelle Tes joues si rouges Ma belle Tes yeux qui bougent M’appellent Tes cheveux longs M’entraînent Et dans tes bras Ma reine Il fait si bon Sirène
(Il fait si froid dehors…) Haut de page Vers le livre d'or M'écrire A la plume de l’oie se dessinaient les mots Qui dédiaient des ondes rondes de caresses De l’encre de mon sang ruisselant sur ton dos Signant lascivement ta peau, tendre déesse. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Ci-gît
Ci-gît bel Amour mort, de silence abattu Non-dit et mensonges, et foin toute confiance Absences qui rongent l’espoir de la naissance En faisant fi, à tort, de toute belle vertu.
Ci-gît bel Amour fort, d’un an à peine vécu Né des plus beaux songes, paré de l’impertinence Qui sûrement s’allonge comme éternité immense A l’esprit gai d’alors, rires et sourire en sus.
Ci-gît bel Amour dort, dans son grand lit de tristesse Au sommeil douloureux d’un corps de vieillesse Si sombre et ténébreux qu’un tunnel sans la fin.
Ci-gît bel Amour d’or, diamants, rubis paré Dont les feux malheureux se meurent dans la faim De le voir revivre, cet Amour espéré.
(Hier était tout sein, Aujourd’hui fête les morts. 2 novembre 1998) Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Femme Allongée
Bulles de torrents étirées Dans l’onde noyées Aux seins de cascades Lointaine ballade Rivière d’écumes dorées A l’encre des cieux Longs moments silencieux D’éternité mi-nuitée Quelque antre aille accueillir D’eaux à dos dormir Au lit du fleuve Et son bras De larmes rira A moins qu’il pleuve A jamais tarir Haut de page Vers le livre d'or M'écrire La houle
Telle la houle Qui verse, Qui coule Tu es mon Amour Ma houle Qui verse, Qui coule Telle la foule Qui berce, Qui roule Tu es mon Amour Ma houle, ma foule, Qui verse, qui berce Qui coule, qui roule Telle la boule Qui valse, Qui saoule Tu es mon Amour Ma houle, ma foule, ma boule Qui verse, qui berce, qui valse Qui coule, qui roule, qui saoule. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire L’ivre des livres
L’ivre d’images Livre ses rêves À livre ouvert À demi-livre
L’ivre est de famille Livre son sang À livre de comte À livre et demie
L’ivre dort Livre son argent À livre de comptes À livre Sterling
L’ivre de messe Livre son âme À livre défendu À livre d’aux raisons
L’ivre est du bon grain Livre à séparer À livre de pain À livre de moisson
L’ivre d’histoire Livre son temps À livre d’autrefois À livre de contes. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Lune ronde
A la lune ronde D’humeur féconde Âme vagabonde D’amours profondes. Tour du Monde D’alertes arondes Qui inondent Et puis se fondent En la ronde Des printemps qui font des bébés au Monde. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire NUISANCES
Il n’y aura dans ce poème Que trop de silence Pour rimer je t’aime, Beaucoup trop d’absence Et de non dits même Pour dire avec aisance Le fond du problème.
Ici se conjugue confiance Avec le sujet « défiance » Voire même « arrogance » Mais toujours en présence De diverses divergences Menaces de partance En triste déliquescence.
Les airs les plus blêmes Orneront les « je t’aime » Commençant Carême Et jetant l’anathème Sur le grand baptême D’une grande trirème Aux sons de bohèmes.
Le fond du problème, Sans moindre complaisance Et de trop dits même Malgré les absences Et trop de « je t’aime » Fera belle abstinence Et écrira poèmes… Haut de page Vers le livre d'or M'écrire L’ode à la mort
Un grand pantin Démantibulé A l’avenir lointain Désarticulé Pleure goutte à goutte Son sang au goût glacé Loin de tous les pourpres Qui enflamment le ciel. Ses larmes aux saveurs de fiel Crèvent aux horizons Les nuages et leurs vagues De chimères, rêves de pacotilles Anéantis par l’infini ciel Bleu glacial d’un hiver Qui ne reverra jamais Poindre l’aube du printemps. L’hémoglobine sans faux-semblant Ne nourrit plus rien, pourrit Son univers de globules en hypoxie Ne laissant derrière elle Que croûtes noirâtres De larmes desséchées. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Regardez ce petit nuage
Perdu un soir d’orage Pleurant de milles yeux Perdu au milieu Des grondants nuages D’un grand soir d’orage.
Regardez ce grand cumulus Et son cousin nimbus Utiliser toutes leurs forces Pour que tempête s’amorce Au vent de grand cumulus Et de puissant nimbus.
Tambour tonitruant d’ouragan Martelant bruyamment Malmenant la grande Ourse Déchirant dans sa course Nuit sans lune, sans fortune D’éclairs de rancunes
Illuminant le monde De lumières de fatras De boues immondes Où naissent tracas.
Il ne voulait, le petit stratus Qu’une douce bise Qui le conduise Vers Vénus. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Quand les étoiles naissantes se font lointaines comme un cœur Qui se recroqueville dans ses plus profonds secrets Et sa large coquille couvrant la sourde rumeur L’éther se fait soudain immense, vide et muet.
Il fut d’autres temps de grande unisson Où ton corps se glissait dans mes caresses Et ton regard dans mes sourires de passion, Où ta peau laissait ton âme à ma tendresse. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire VIEILLISSANTESDe viles vieilles
Veillent la ville La vieille ville Des viles vieilles. Et les vieilles veillent Attendant l’éveil De la vieille ville Et les vieilles vieillissent Leurs noces de vermeil Les avilissent A la ville vieille Les vieilles viles. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Demande Ces quelques mots pour bercer ton sommeil, Tu les liras demain à ton réveil Et ils te prendront par la main ma mie Et ils te conduiront à la mairie Dis, Angélique veux-tu m'épouser ? Dis-moi, dis-moi que tu en as envie, Que tu as envie que l'on se marie, Dis-moi, dis-lui, que tu veux m'épouser ! |
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