FILS DES MAUX MAESTRO
Des sérénades des orgues de barbarie Découlent en escalades de lents frissons Mimant les cascades en fuite vers l'horizon Défiant la gravité des amours finies Piano piano comme une symphonie Roucoulent en dérobade toutes les passions Imitant les aubades avant trahison De nos corps désunis fêtant les harmonies Au son des sanglots longs de tous les violons Qui raisonnent au loin comme des mirlitons Il faut penser pour la vie "aggiornamento" Et pour ne plus qu'aucun Mozart on assassine Il faudra bien te réinventer Mélusine Rapidement, vite, allegro, ma non troppo! Haut de page Vers le livre d'or M'écrire COPROCULTURE
Doit-on s'étonner Que certains surréalistes Dans une mâle société Où le mal subsiste Ont pris la culture De la fiente qui entoure Mensonges et pourriture Ceux qui accourent A l'appel du rang Et pour vague liberté A l'odeur du sang Ou simple cupidité? Il faudra bien ici Être plus royaliste Que le roi démis Ne jamais persiste A te vouloir aréopage Ni aucun nuage Pas plus que d'eau pure Ne laveront l'outrage Ni dresseront sépulture De celui au courage Respect de dame nature De venir coprophage. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Il y a plus de printemps Dans la lumière de tes yeux Que de retours d'hirondelles Aux soleils diserts Colorés comme des anges Pour me dire à Dieu. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Le poète aux yeux daltoniens Peindra forcément sur ses toiles Des poèmes initiant les yeux De vers beaucoup trop acides. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire MEMOIRE
Un poème est un temple De lumière Dans lequel se contemple A sa manière Un grand chemin de croix Et de bannière Pour aider à choisir la voix De vipère Langue fourchue et déboires! Mes poèmes Resteront temples de mémoire Je t'aime. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire MES AMOURS
Mes amours étaient d'ailleurs Venues d'un autre monde Tombées de lunes rondes Mariées aux soleils rieurs Mes amours étaient plusieurs Nées d'unions fécondes A la vivacité de l'aronde Des printemps meilleurs Mes amours étaient sans peur Sans reproche sans malheur Et il te faudra faconde Faire vivre les rumeurs Tuer mon âme vagabonde De mots qui blessent le cœur... Haut de page Vers le livre d'or M'écrire LIBERTÉ LIBÉRÉE
Il m'arrive souvent de penser Que j'ai forcé ta coquille Pour te faire naître Quand j'aurais dû te couver Pour te laisser éclore. Je t'ai trop vite mise au monde Avant ta naissance Nonobstant les gens du passé Qui ont mis ton talent Sous silence. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire ENVIE DE VIE
Dans la tête l'air blême D'une vie d'envie de rien D'un rien qui est toi Toi l'envie de ma vie. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire MIROIR DU MATIN
Aux matins devant le miroir Mon regard ausculte mon regard Pour y voir des airs de grands lits Défaits traînant dans l'ennui De vides sacs à provisions En des yeux qui se sentent cernés De solitude et de passions Au dessus d'un sourire édenté D'une bouche en mal de baisers Prenant couleur bouche d'égout D'une si sale peau De vieux linge froissé Par l'onanisme pâlot D'un corps inanimé Épave de cendrier Sorte de vieux mégot Cendre qui inhume L'amour à titre posthume. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire TU ES LA
Tu es là Au coin du détour De la rue Tu es là
Tu es là Au coin de l'amour Et de sa mue Tu es là
Tu es là Besoin de ta cour Convenue Tu es là
Tu es las De devoir toujours Aux nues Tuez la! Haut de page Vers le livre d'or M'écrire LE LAC
I Il aura manqué tes yeux Pour unir l'azur céleste A l'horizon lacustre Il aura manqué ton regard Pour fondre l'immense montagne A la plane surface de l'onde Il aura manqué ton sourire Pour mêler les verts tendres Aux émeraudes et grands sapins Il aura manqué ta voix Pour symphonier le doux clapot Au chant des oiseaux Il aura manqué ta peau Pour allier le soleil A sa douce chaleur Il aura manqué ta main Pour partager la vie Aux instants heureux Il aura manqué ton cœur Pour battre nos poitrines Au même diapason Il aura manqué ta présence Pour unifier les silences Aux paroles de vacances
II Il aura manqué des enfants Pour imbriquer le jeu Aux gerbes d'eau Il aura manqué un foyer Pour étinceler le bois sec Aux plus chauds feux Il aura manqué un capitaine Pour créer sur le bateau Aux allures de berceau Il aura manqué ta bise Pour ployer le roseau Aux bras du chêne Il aura manqué tes cheveux Pour lier le vent Aux senteurs d'été
III Il aura manqué ton corps Pour illuminer ce décor Aux désirs inspirés Il aura manqué la nuit Pour rêver bien haut Nos histoires d'amour. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire ENVIE DE ROI
Tu me manques Comme toujours tu m'as manqué Pour libérer ma libido Plutôt que l'enfermer Las dans ce bistrot L'aguicheuse serveuse Me fait rêver tes seins Mon regard est au loin Dessinant ton sourire Né de mes caresses plaisir Envie de toi ma foi! Envie de toi mais toi? Envie de Roi, de toi! Haut de page Vers le livre d'or M'écrire L'amour mon amour ne meurt Mais l'arme, mes larmes mineures, Arme mon âme et mes mœurs Rame ma mie, mon amour ne leurre! Haut de page Vers le livre d'or M'écrire SANG PAROLE
Logorrhées qui expriment Aux cent paroles L'odeur du crime Traînée de vérole Dont l'éloquence La volubilité comprime Toutes les essences Semences de rimes Aux sans parole. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Souvent j'ai reçu de ces filles Aux lointains regards incendiaires Les affriolantes banderilles Éveillant les avenirs éphémères De tous leurs yeux qui brillent Dans mon cœur bien téméraire Me faisant miroiter familles Et m'abusant de leurs chimères Femmes qui tant me pillent Et courent d'adultère en adultère Ne me laissant que vétilles Aux larges saveurs amères Mais je réjouirai cette fille Qui vint dans mes bras naguère Glisser qu'elle était Camille Et que plus tard de moi elle serait fière. Haut de page Vers le livre d'or M'écrire Ma tendresse te sied Si bien qu'au détour De ton visage Elle allume Tes yeux Mieux Qu'un maquillage. |
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